Articles et communications

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Cette page propose des articles et des communications de Marcus André Vieira sur des thèmes psychanalytiques à partir d’une lecture lacanienne.
Total de 33 textes.


Qu’est-ce que le phallocentrisme ? Qu’est-ce que le phallus ? Et pourquoi parler de chute du patriarcat et du phallocentrisme si partout il y a de plus en plus de gens qui assurent leur pouvoir par la force ? Freud est-il phallocentrique ? Lacan aussi?


L’élément qui permettra à Freud de corriger son ancienne théorie, sera le nouvel rôle de la castration. Il sera mis sur scène, dans ce texte, suite à un long examen de l’angoisse et de la formation de symptôme dans la névrose obsessionnelle, dans l’hystérie et dans les phobies Je voudrais ici retracer les pas freudiens dans ses modifications de la théorie de l’angoisse qui ont permis a Lacan de promouvoir la castration comme donnée de structure et non plus comme menace imaginaire.


Rapport rédigé pour le Conseil de l’Association Mondiale de Psychanalyse à l’occasion du vingtième anniversaire de l’École Brésilienne de Psychanalyse. Petit flash du moment politique de l’EBP par rapport à l’AMP.


Le texte présente une lecture sur le film brésilien “Cidade de Deus”.


Il y a des passions liées à chacun des registres. On pourrait penser que Lacan lui-même a esquissé ce clivage car il parle de l’imaginaire à propos de la haine, de l’Autre pour la colère et du réel pour la mauvaise humeur. Mais, si tel était le cas, qu’est-ce qui nous permettrait de parler de passion dans un sens large? Il y a un concept de l’affect qui organise ces trois versants ou il s’agit à ce moment des processus totalement distincts? 


En temps de post-vérité, il est cependant essentiel d’interroger cette relation entre le réel du rêve et les expériences de vérité auxquelles il peut nous conduire. En ce sens, trois rêves abordés par Lacan dans son enseignement peuvent nous permettre d’envisager trois modes de relation différents entre vérité et réel dans les rêves. 


Dans le cadre de la préparation du X Congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse :  « Le corps parlant : sur l’inconscient au XXème siècle », M. Éric Laurent a gentiment accepté de répondre à quelques questions à ce sujet.  


Dans ce séminaire l’interprétation est liée à la poésie de façon essentielle: “Etre éventuellement inspiré par quelque chose de l’ordre de la poésie pour intervenir en tant que psychanalyste?


A propos du livre: L’image reine – les formes de l’imaginaire dans les structures   cliniques et dans la pratique analytique.


Le texte présente quelques-unes des questions que nous pose, à nous analystes, le débat en cours dans la culture par rapport à l’explosion des genres. On sent combien on est face à un catalogage instable et en prolifération incontrôlée, mais comment l’aborder cliniquement ? 


Dans L’insu que sait de l’une bévue s’aile à mourre, Lacan fait référence à l’interprétation et à la poésie à plusieurs reprises et il indique explicitement que la première doit se référer à la seconde: “que vous soyez inspirés par quelque chose de l’ordre de la poésie pour intervenir […] c’est bien vers quoi il faut vous tourner”i. Nous estimons ainsi qu’une discussion à propos du “tour de force” du poète tel qu’il est décrit dans ce Séminaire, pourrait nous aider à mieux situer ce qui doit être une parole interprétative.


L’inquiétante étrangeté, l’étrange familier, l’extime, sont autant de traductions de l’Unheimlich de Freud. On connaît la place d’honneur qui est réservée à cet affect par Lacan dans le séminaire sur l’angoisse où il subit un traitement dont les traductions ci-dessus nous donnent un aperçu. Dans ce texte, je questionnerai point de torsion entre celui-ci et l’angoisse afin de prendre la mesure de l’articulation de ces deux affects.  


Afin de discuter des effets de la psychanalyse sur l’université, je proposerai que l’on interroge d’abord les incidences de l’université sur la psychanalyse en essayant de cerner ce que celle-là peut apporter à celle-ci.


Examen de la tournure prise par Freud dans « Inhibition, symptôme et angoisse » par rapport à la théorie de l’angoisse et de l’affect en général à partir de la notion de danger. Le danger dont l’angoisse est signe, dans ce texte, c’est ce que Lacan appelle la castration réelle et secondairement.


L’article explore, à partir des coordonnées de lecture lacaniennes, comment les textes de Freud et de MV Bill situent la rencontre du sujet avec l’objet a comme celle d’une ouverture. D’elle jaillit la possibilité que la localisation de ce qui jusqu’alors se situait extérieurement par rapport au moi puisse réécrire un destin.


Le lien social institué à partir du discours analytique constitue une alternative à ce monde que nous essayerons de cerner ici en interrogeant moins le désir que la passion ellemême, abordée par le biais de son pendant dialectique: la passion de l’ignorance.


Quels sont les effets de l’interprétation sur le plan affectif ? On essaye dans ce texte de situer deux de ces effets, l’angoisse et l’enthousiasme en ce qu’ils se donnent comme réponse à une intervention de l’analyste. Pour chacun de ces affects nous nous référons à un épisode rapporté par Lacan, lequel, dans des passages non doctrinaux de son enseignement, nous situe l’articulation entre ceux-ci et le cadre des rapports entre le dit et le dire. Finalement, nous nous appuyons sur une vignette clinique afin de mesurer la portée des indications de Lacan dans le contexte de la cure. 


J’ai choisi pourtant deux situations spécifiques qui peuvent peut-être nous permettre de discuter la place de l’angoisse et du surmoi dans l’urgence.


Ouverture du Xème Congrès de la AMP

Ce que nous avons fait pour l’essentiel dans la préparation de ce Congrès a été d’essayer de capter la singularité, le réel du corps parlant dans un vaste réseau d’écrits. Dans ce qui va suivre ces jours-ci, il se présente sous trois plans principaux : les témoignages de la passe, les cas cliniques et les présentations en plénière.


Plusieurs sont les outils conceptuels explorés par Lacan pour traiter de ce réel accroché par le signifiant. L’une est de supposer qu’il peut se présenter au milieu de la matière inconsciente comme un objet. Dans ce cas, ce sera un objet très spécial, l’objet “a”. Ci-dessous un ensemble de propositions lacaniennes à propos de cet objet qui m’apparaissaient comme des prémisses essentielles pour aborder la voix – sa présentation étant la plus difficile à appréhender et la moins explicitement délimitée par la manifestation de la présence de l’Autre comme voix.


Nous avons coutume de parler du réel comme d’une entité compacte. Cependant le désordre dans le symbolique met à jour un mode de présentation du réel à tel point modifié que nous pouvons parler d’un réel – un réel pour le xxie siècle et un autre pour le xxe siècle, un réel pour la science et un autre pour la psychanalyse. Mais jusqu’à quel point pouvons-nous décliner le réel ? Autant de réels que de sujets ?


Une expérience clinique au Brésil

On apporte ici une experiênce en cours dans le département de Minas au Brésil, qui essaye de prendre ces deux aspects en compte. Elle parie sur le fait qu’il est presque toujours possible, même dans les cas les plus lourds, de trouver un moyen d’accrocher un sujet à l’Autre.  


Le texte parle du projet “Digaí-Maré” et de sa méthode, à partir de quelques questions posées à notre commission. Questions simples, mais bien épineuses: Quels rapports garder avec les autres dispositifs de soins de la ville? Quoi faire avec les psycotiques et le cas plus lourds? Et après les delais fixés comment addresser des patients? à qui? Cela ne risquerait pas de créer une demande avec qui nous ne saurions quoi faire?


La prostitution étant définie de façon générale comme une prestation sexuelle  contre rémunération, à quel titre le psychanalyste aurait-il quelque chose à en dire ?


Comment, alors, faire un sort au réel sans passer par les pouvoirs de la représentation? Les pouvoirs dont le roman œdipien était le paradigme? En d’autres mots: comment faire une place stable à la jouissance sans se réferer à un sujet qui checherai la clef de son énigme? 


Serait-il possible de se tailler une place dans l’Autre qui soit soutenue et reconnaissable même hors sens? Ce texte discute des possibles face à la vidange de l’idée d’un Autre social stable et à la présence de plus en plus forte d’Autres formes de lien, de crochet, de boucle, de ça tient. 


Nous nous proposons d’introduire une discussion qui puisse nous permettre d’envisager quelques conclusions sur la sortie d’une analyse. Pour ce faire nous examinerons la sortie sous un angle spécifique, étant donné que notre but n’est pas d’en tirer des conclusions générales pour tout éventuelle sortie. 


Sans plus de structure claire et une seule clé pour connaître par le père, les plaisirs sont produits localement, comme dans une galaxie qui grandit et s’étend plus comme une fractale que comme une flèche. Les symptômes, ce que nous en sommes venus à appeler un trouble, ne sont plus un mal et deviennent un mode de vie. Dans cet article nous nous interrogeons sur ce que la psychanalyse peut proposer comme « Politique du symptôme », puisque l’approche des symptômes de la psychanalyse peut être celle des jouissances qui s’articulent à un espace d’ouverture dans le réseau des événements d’une vie.


Le sinthome est réitéré dans un voisinage non rigide. Ce n’est pas un régime d’altérité consistante, mais de ce que l’on ressent. Il faut déménager pour y rester. Il ne se déplace pas forcément en ville, même si notre politique l’exige de plus en plus. Cela peut être se laisser émouvoir par une luciole, un discours, une odeur. C’est se laisser surprendre. 


La théorie classique du signe est une théorie de la représentation : un signe est un « perceptible » à partir duquel on conclut à un « imperceptible ». À cette fonction, se couple une théorie de la signification : le signifié d’un signe est ce qu’il représente.


La manie, enfant chéri de la psychiatrie dans la mesure où elle s’adapte facilement au modèle organiciste, n’a jamais suscité dans le champ psychanalytique autant de théorisations ou de controverses que la schizophrénie ou même la mélancolie.



Plus loin dans son enseignement, Lacan souligne comment une analyse nous conduit non seulement à l’événement de la vérité, mais aussi à l’événement du corps. Cet événement convoque un corps qui n’est pas celui avec lequel on se couche et on se lève, mais celui qui déborde son image, celui que l’on retrouve dans le miroir, parfois avec effroi, mais qui nous assure que nous sommes nous-mêmes. Alors, une analyse est toujours aussi la certitude que nous sommes plus que nous-mêmes et que cela compte.